Connaître Jésus
Tous les hommes de l'Évangile de Marc se révèlent incapables de reconnaître qui était Jésus de Nazareth, à l'exception de Jean-Baptiste, Pierre (momentanément) et du centurion romain lors de son exécution. Le moment d'éclat de Peter fut éphémère. Même le Baptiste a commencé à remettre en question l'identité du Nazaréen quand Hérode Antipas l'a emprisonné.
L'Évangile
de Marc
inclut ce thème pour faire valoir un point: Le Messie envoyé par Dieu ne
pouvait être compris en dehors de sa mort sacrificielle. L'Écriture est citée
démontrant que Jésus était le Messie tant attendu d'Israël, une identification
confirmée par Jean-Baptiste et la “voix du ciel” lors de son baptême
dans le Jourdain.
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Néanmoins, malgré ses nombreux miracles, hommes et femmes restaient confus quant à son identité. Même sa famille et ses plus proches collaborateurs n'ont pas reconnu qu'il était le Fils de Dieu. Il n'était pas le genre de Messie que l'on attendait ou que l'on voulait.
Lorsque
les Cieux furent “déchirés” après son baptême, la voix du ciel déclara
qu'il était le “Fils de Dieu.” Le verbe grec traduit par “déchirer”
est schizō, qui signifie “déchirer, fendre, fendre.” Cela n'arrive qu'à
son baptême et lorsque le voile du Temple a été “déchiré” à sa mort à Marc.
Jésus
a chassé un “esprit impur” à Capharnaüm. Contrairement aux villageois,
le démon connaissait Jésus comme le “Fils de Dieu.” Les hommes présents
dans la synagogue ont été stupéfaits et ont demandé, “Qui est-ce?” Malgré
son impressionnant miracle, il est resté inconnu.
Bien
que les esprits démoniaques aient reconnu le “Fils de Dieu”, les êtres
humains ont systématiquement échoué à le faire, y compris les membres de sa
propre famille et de son entourage. La proximité de Jésus ne garantissait pas
la reconnaissance de qui il était - (Marc 3: 11-12, Marc 5: 1-7).
Par
sa parole, Jésus a calmé une tempête sur la mer de Galilée. Effrayés, ses
disciples se demandèrent les uns aux autres: “Qui est celui-ci, pour que
même le vent et la mer lui obéissent?” Même cette démonstration de
puissance était insuffisante pour les convaincre qu'il était le Fils de Dieu -
(Marc 4: 36-41).
Quand
il est retourné dans sa ville natale, ses anciens voisins ont commencé à se
demander qui il était - “Où cet homme a-t-il acquis ces choses? N'est-il pas
le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques et Joseph et Judas et
Simon?” Plutôt que de se réjouir que le “Fils de Dieu” soit dans
leur village, ils étaient “offensés par lui” - - (Marc 6: 1-6).
Après
que Jésus ait miraculeusement nourri cinq mille personnes, il est allé seul
prier sur une montagne. Les disciples ont traversé la mer de Galilée en bateau,
luttant contre un vent contraire. Il est apparu soudainement, marchant sur
l'eau. Ils crièrent de peur jusqu'à ce qu'il s'identifie et fasse cesser le
vent. Auparavant, ils l'avaient vu calmer une grande tempête, mais ce miracle
n'a pas réussi à les convaincre de qui il était, car “leur cœur était
endurci” - (Marc 6:45-52).
Sur
le chemin de Jérusalem, Pierre sembla saisir momentanément son identité. Quand Jésus a demandé, “Qui les hommes
disent-ils que je suis”, il a répondu, “Tu es le Christ!” Il a
ensuite exhorté les disciples à ne le dire à personne, expliquant que “le
Fils de l'homme doit souffrir beaucoup et être rejeté par les anciens et les
principaux sacrificateurs et les scribes, et être tué, et après trois jours
ressusciter.”
Pierre
s'y est opposé, et la révélation soudaine de Pierre s'est éloignée de lui.
L'idée même que le Messie d'Israël serait soumis à la souffrance et à la mort
était au-delà de la pâleur. Quelle que soit la perspicacité que Pierre ait pu
acquérir, elle a été perdue lorsqu'il a été confronté à la réalité du Messie
souffrant - (Marc 8: 27-38).
À JÉRUSALEM
Lorsqu'il
était en procès, le Souverain Sacrificateur a demandé, “Es-tu le Messie, le
Fils du Béni du Ciel?” Il a répondu, “Je suis lui. Et vous verrez le
Fils de l'homme assis à la droite de la puissance et venant sur les nuées du
ciel.” Devant les dirigeants sacerdotaux d'Israël, il s'est identifié comme
le Messie. Il ne pouvait y avoir aucun doute, mais plutôt que de le
reconnaître, le Souverain Sacrificateur l'accusa de blasphème, et les “principaux
sacrificateurs et tout le conseil” le condamnèrent à mort - (Marc
14:60-64).
Ironiquement,
le gouverneur romain a confirmé son statut messianique lorsqu'il a fait
inscrire “Roi des Juifs” sur une planche clouée à sa croix. Pourtant,
alors qu'il était suspendu à la croix, les spectateurs juifs se moquaient de
lui - (Marc 15:26).
De
même, les Chefs des Prêtres et les scribes l'ont ridiculisé alors qu'il était
en train de mourir malgré le témoignage de Dieu, les Écritures, ses actes
miraculeux et son propre témoignage sous serment devant eux. Il était clair
pour quiconque avait des “yeux pour voir” qu'il était le Messie et le
Fils de Dieu.
Les
esprits démoniaques l'ont reconnu, mais les autorités du Temple ont refusé de
le faire malgré les preuves accablantes de leurs yeux et de leurs oreilles. Au
lieu de cela, ils l'ont défié avec moquerie - “Qu'il descende maintenant de
la croix, afin que nous puissions voir et croire” - (Marc 15: 26-32).
Ce n'est qu'au Calvaire qu'une voix humaine déclara que Jésus était le “Fils de Dieu.” Alors que la mort le submergeait, il poussa un grand cri et mourut. À ce moment précis, “le voile du temple se DÉCHIRA EN DEUX du haut vers le bas”, et l'officier romain déclara: “Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu” - (Marc 15: 37-39).
Tout
comme la “déchirure des cieux” lors de son baptême a produit une
déclaration concernant son statut messianique, de même la “déchirure” du
voile du Temple a produit la même confession, seulement maintenant sur les
lèvres du centurion gentil. Ce n'est qu'au moment de la crucifixion de
Jésus qu'un être humain a commencé à comprendre qui il était, et
paradoxalement, par l'officier romain chargé de son exécution.
Ce
n'est que dans sa souffrance et sa mort que les hommes pourraient saisir qui
est Jésus. Par conséquent, ce n'est que dans sa Mort et sa Résurrection que
nous comprenons ce que signifie être son disciple, prendre sa croix et “le
suivre partout où il va.” Aussi merveilleux que soient les miracles, les
signes et les prodiges, la véritable compréhension de son identité, de sa
nature et de sa mission ne peut être réalisée que par la Croix du Calvaire.
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